Ce début d’année 2020 est l’occasion de revenir sur l’activité du marché du logement neuf pour l’année écoulée et de faire émerger une tendance pour le marché de la construction neuve pour les mois à venir pour la région Loire Atlantique.
Deux tendances conjoncturelles fortes sont à retenir pour comprendre le marché de la construction de logements neufs :
- Les évolutions en zone B2 des dispositifs PINEL (disparition fin 2018) et PTZ (réduction de la quotité financée et suppression définitive du dispositif fin 2019) impactent de fait le marché sur ses deux composantes que sont l’investissement locatif et la vente à propriétaire occupant. La loi Pinel est bien reconduite en 2020 avec de nouvelles conditions de zonage et ce jusqu’en 2021, mais personne ne sait ce qu’il deviendra après 2021par contre. Mieux vaut donc investir rapidement car c’est la date de l’acte chez le notaire qui compte pour prendre date et bénéficier du dispositif, et non la livraison du bien. Ainsi un bien acquis en 2020 peut très bien avoir une livraison en 2020 ou en 2021, il bénéficiera de la loi Pinel 2020.
- Les chiffres des autorisations de logements neufs sur la région ainsi que ceux des mises en chantiers qui sont plutôt en baisse et assez proches de la moyenne décennale. Sur le plan démographique la Loire Atlantique connaît un taux de 1,3 % de croissance annuelle. Nantes Métropole voit sa population croître en moyenne de près de 11 000 nouveaux habitants par an depuis 2011. Notre région n’échappe pas au phénomène de métropolisation, dont les effets sur la localisation des besoins de logements mais aussi sur les typologies proposées sont à avoir à l’esprit. Au moment d’acheter, il est par conséquent, si on veut se projeter, d’avoir ses éléments en perspectives.
Chacun sait qu’il est donc devenu nécessaire de construire dans les zones tendues, et ce pour répondre à ce phénomène de métropolisation, de densifier des villes comme Nantes en mixant « couture » urbaine et grands projets. Les besoins sont forts particulièrement sur la locomotive du marché que constitue Nantes Métropole ; une telle agglomération avec notamment un bassin d’emploi prospère, se soit de répondre aux aspirations de tous.
Par ailleurs, avec une vacance inférieure à 2 % sur Nantes Métropole, la tension existante sur le marché locatif reste forte et il y va de la bonne santé du département que de répondre aux attentes des investisseurs par un renouvellement et une diversité de l’offre.
Nantes Métropole, et plus généralement le département, présentent, par son attractivité de solides atouts pour vivre ou investir, que l’on soit futurs propriétaire occupant ou investisseur.
Les chiffres fournis par l’Observatoire OLOMA, pour le 3eme trimestre 2019, font état de la poursuite engagée dès 2017 de la réduction des mises en vente. Avec moins de 3751 logements mis en vente sur l’ensemble de la région pour les 3 trimestres 2019, la baisse frôle les 30 %. Avec 3751 logements mis en vente, c’est le chiffre le plus bas depuis 2009.
Avec à peine plus de 4000 logements disponibles à la fin du 3eme trimestre, le marché poursuit sa tendance baissière amorcée depuis 2013 (6873 logements disponibles au 3 T 2013 soit -40 %), l’offre ne représentant que 9 mois théoriques de vente à l’échelle de la région. Bien sûr, cette baisse se caractérise plus sur les zones B2, mais elle se constate sur Nantes Métropole et la CARENE aussi dans une moindre mesure (-6 %).
2020, année d’élections, celle où l’on dit qu’on ne bâtit pas. Il faut dès à présent imaginer de construire avec nos futurs élus locaux une ville au service de la qualité de vie, abordable et durable quel que soit le parcours résidentiel de nos concitoyens.
La question de la production de logements doit être regardée en premier lieu par le biais de la ressource foncière : quelles disponibilités foncières peuvent revendiquer nos territoires sans remettre en cause la nouvelle loi sur la limitation de l’artificialisation des sols (ZAN) ?
Cette question de la ressource et de sa disponibilité est cruciale pour les mois à venir pour permettre à chacun d’accéder à la propriété en temps voulu .
Merci à l’Observatoire du Logement de la Métropole Atlantique pour les chiffres et les données.
Date : 23 janvier 2020